Intrigue
A quelques jours de son procès, un jeune Tunisien de 15 ans s’adresse à son avocat commis d’office et au psychiatre chargé de l’examiner. Il leur crie son histoire douloureuse : l’autorité aveugle du père, les brimades des professeurs, la violence de la société, le manque de perspective. Ses uniques joies : les livres et son amour inconditionnel pour Bella, une chienne trouvée sur un chantier. Il lui construit une niche, fait des petits boulots pour pouvoir la nourrir. En sa compagnie, il s’épanouit, prend confiance en lui et gagne en assurance face aux adultes. Bella et lui sont inséparables jusqu’où jour funeste où le père fait disparaitre l’animal. C’en est trop. L’ado se révolte et passe à l’acte.
Découpage
Le récit, sans concession, écrit à la première personne est organisé en dix-neuf petits chapitres aux phrases courtes. Il oscille entre le présent de la prison depuis laquelle le prévenu apostrophe les adultes, et le passé de sa courte et rude existence d’homme libre. L’auteur par la voix du narrateur dit ouvertement ce que pensent beaucoup de Tunisiens de leur pays à la fois beau et désespérant.
Mode
Monologue
Ton
Enragé et percutant
Lecture
Se lit d’une traite
Mots-clés
Société tunisienne, adolescence, animal de compagnie
Public
Pour tous dès le lycée
Pour qui s’intéresse à la Tunisie d’aujourd’hui
Pour ceux qui aiment les textes courts et forts
Pour qui cherche des histoires à lire à voix haute
Pour aller plus loin
Deux autres livres, justement multiprimés, de ce jeune auteur tunisien qui vit en France, parus chez le même éditeur audacieux, Elyzad, qui soigne tant les couvertures : La sérénade d’Ibrahim Santos (2011) et L’amas ardent (2017).