Les bibliothécaires « adulte » sont enclines à dévaloriser le travail de leurs collègues « jeunesse » sur la base de préjugés faciles à démonter :
On s’agiterait beaucoup...
– Oui, c’est vrai, car le public qu’on accueille exige une présence de tous les instants. Et on n’hésite pas à sortir hors les murs.
On ferait du bricolage…
– Où est le problème ? On photocopie, on découpe, on colle pour construire des animations.
On aurait moins à lire...
– D’accord, les albums s’avalent rapidement, les documentaires se parcourent facilement, mais pas les romans « jeunesse », aussi épais que bien des fictions pour adultes. Sans compter qu’on passe du temps à relire pour constituer et promouvoir des paniers thématiques.
On serait moins souvent au prêt…
– Peut-être, mais en nombre de titres zippés et en nombre de pas pour aider le public dans notre section (et dans les autres), on est championnes !
Notre public serait facile, un rien les occuperait…
– Pas si facile ! Accueillir des enfants, ce n’est pas surveiller leur va-et-vient ou se contenter d’une histoire. C’est semer des graines de lecture en lien avec les adultes qui les accompagnent.
On ronchonnerait…
– Et bien oui ! On a de bonnes raisons de se plaindre de mal de dos (les bacs d’albums sont bas !), du manque d’argent (notre budget est inférieur à celui du secteur adulte alors que le nombre de prêts est deux, voire trois fois supérieur), du manque de promotion (difficile de trouver du temps pour aller en formation).
On ferait bloc...
– C’est vrai que souvent en jeunesse on fait une bonne équipe et du coup notre dynamisme peut faire ombrage.
Focus
Action
- Mesurer l’activité et les résultats de chacun des secteurs à l’aide d’indicateurs visuels régulièrement mis à jour.
- Donner aux bibliothécaires jeunesse des moyens à la hauteur de leur engagement et de leurs réalisations.
- S’inspirer du dynamisme des sections jeunesse pour réveiller les sections adulte trop souvent en sommeil.
Mots clés : sections / valorisation / évaluation
Moi ce que j’en vois c’est plutôt que pendant que mes collègues de jeunesse font un superbe travail de médiation avec la jeunesse, ce qui permet d’ailleurs de ramener les parents à la médiathèque, nous en adulte, nous tenons le travail de base, rangement, accueil des publics, régie, SIGB… Le sentiment de mépris me semble un peu fort du coup ou alors tout le monde peut en dire autant.