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On voit toujours les rares même têtes aux animations  

Quel que soit le programme, dit cette bibliothécaire suisse découragée, on a très peu de monde aux soirées adultes à la bibliothèque : au mieux quelques habitués, au pire nos compagnons et nos collègues comme unique public !

Soyons honnête, dit cette équipe, ce sont toujours les mêmes familles qu’on voit à nos animations enfants.

 Focus

Donner aux animations le plus large auditoire possible en intégrant le public dans la préparation et le déroulement.

Scénarios alternatifs

A l’issu d’une première journée de stage, la formatrice souhaite à chaque participante une bonne soirée. Une des stagiaires répond désabusée : « Je retourne à la bibliothèque ce soir car on a une animation. Et comme d’habitude, il n’y aura probablement pas un chat ». Le lendemain, la bibliothécaire arrive toute guillerette. Du jamais vu. La salle était comble, le public enthousiaste, les organisatrices comblées. Qu’avait donc de si alléchant le programme ? La soirée était destinée à présenter un livre, fruit d’une collecte de témoignages sur la vie d’un quartier. Son succès s’explique : les interviewés et leur famille se sentant concernés sont venus en nombre. La réussite est réelle : la majorité aura franchi pour la première fois les portes de la bibliothèque. L’impact restera malheureusement limité : rien n’avait été prévu pour donner aux spectateurs d’un soir un aperçu des richesses des étagères et des bacs, pleins des choses de leur vie ou sur leur vie.

Pour une animation familiale préparée en commun, deux employées de deux établissements différents ont eu des résultats opposés. L’une a fait annoncer le « dégustalivres » spécial Noël par la bibliothèque : affiche, tract et information sur le site. Seuls les habitués ont été informés et encore tardivement. L’autre a préparé pour chaque enfant des trois écoles primaires de sa commune une invitation A5 avec un profil de sapin noir et blanc à rapporter découpé et colorié pour l’animation. Ce « ticket d’entrée » est même devenu un souvenir individuel sous la forme d’un photophore (sapin décoré collé sur pot en verre rempli d’une bougie chauffe-plat). La première bibliothécaire n’a accueilli  que 12 personnes. La seconde a battu son record (50 personnes) et dû refuser du monde par manque de places.

Dans cette bibliothèque où 1.2.3 albums est présenté par une bibliothécaire et des CM2 volontaires, chaque élève reçoit la consigne d’inviter un senior de son entourage (famille, voisinage). S’il n’a trouvé personne, la bibliothécaire demande à des abonnés de faire duo avec l’enfant. La salle est pleine et riche de promesses de lectures partagées.

Dans cette section adulte, la soirée rituelle et annuelle de rencontre avec un éditeur ou un auteur est co-organisée avec des lecteurs et lectrices qui auront lu, le semestre précédent, la sélection proposée. La salle est toujours comble.

Action 

La com : aller chercher le public là où il est. Ne pas se contenter des annonces dans les murs. Faire des invitations alléchantes et qui donnent envie. Trouver une accroche évocatrice.

Le partenariat : donner une place au public en amont ou pendant l’animation, solliciter des participations. Associer le public.

Mots clés : animation /coopération / communication

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