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Du bon usage des billets d’accroche

Dans deux bibliothèques de tailles différentes, la même idée déclinée de manière inaboutie :

  • dans le prolongement de la porte d’entrée de la petite bibliothèque, alors que le regard se porte à droite, vers la table d’accueil, des post-it sont affichés sur le mur de gauche avec un petit texte manuscrit, non signé, vantant un livre dont on est réduit à imaginer la couverture !
  • dans un petit coin de l’immense hall de la médiathèque sont épinglés en vrac des commentaires de lecteurs et de lectrices sans même que le nom de l’ouvrage, ni son visuel, ni son emplacement dans les étages, ne soient indiqués !

A quoi servent ces accroches si on ne peut les associer aux livres concernés ? 

 Focus

Donner un coup de pouce à des livres (ou autres supports) en leur associant des commentaires de lecteurs, bibliothécaires et usagers, sur un support amovible doté des références bibliographiques.

Scénarios alternatifs

« Inspirée par les post-it de notre libraire, j’ai commencé à en apposer sur des ouvrages que je trouvais intéressants et qui, pour certains, avaient besoin d’être mis en avant. Le succès a été immédiat. Les livres dotés de commentaires sortent plus que les autres ! Ça sent bon la lecture authentique, m’a dit un lecteur ! J’ai fait le pari de passer les post-it en page de garde au moment du prêt. Au retour, sauf exception, ils étaient toujours dans le livre, prêts à revenir sur la couverture. Au fil du temps, mes collègues s’y sont mis. On a pérennisé le travail en rentrant le texte-accroche dans l’ordinateur. »

Dans cette bibliothèque de quartier d’une métropole, les commentaires sont inscrits sur de larges bandeaux amovibles jaunes, portant le nom du livre (et encore mieux, une miniature du visuel). Quand le livre est emprunté, le bandeau est enlevé et déposé en vrac dans un bac visible de tous et très consulté. Une marque sur le livre permet au personnel de savoir qu’il possède un bandeau provisoire et de le remettre à son retour.

A L’Ancre de Saint Rémy (71), on a mis en place un système de signets qui dépassent du livre et que les emprunteurs sont invités à compléter à la suite du premier texte « publicitaire » rédigé par un membre du comité de lecture des nouveautés (composé de bibliothécaires et d’usagers). L’équipe a constaté que les usagers cherchaient dans les rayons les livres « aux signets », c’est-dire ceux qui avaient déjà vécu et étaient conseillés et appréciés.

Dans certains établissements, on se contente de doter certains livres d’une phrase d’accroche.  

Action

Comme un client de librairie, la personne qui vient en bibliothèque n’a pas forcement de titres en tête. Elle est réceptive à des conseils et à des aides visuelles. Bien sûr, elle peut parcourir les quatrièmes de couverture (pas toujours incitatives ou appropriées) et feuilleter les ouvrages. Mais le fait de savoir que quelqu’un a déjà lu un livre et comment il l’a perçu, incite encore plus à le prendre. Au moment du choix, les billets d’accroche sont directement accessibles et complètent les avis de lecteurs qu’on peut trouver sur le net.

Pour être efficaces, les accroches papier un peu consistantes doivent être :

  • associées physiquement à l’ouvrage
  • rédigées lisiblement
  • référencées : au moins l’auteur, le titre de l’ouvrage et la cote
  • appétissantes : courtes, synthétiques, spontanées
  • signées d’initiales ou d’un prénom avec mention « lecteur » ou « bibliothécaire »  
  • datées

Suggestions :

  • Une fois la promotion passée, coller le texte appât du post-it ou bandeau à l’intérieur du livre.
  • Pour les bandeaux, inciter les lecteurs au fil des emprunts à ajouter leur propre évaluation sur le dos du bandeau, comme ils peuvent le faire sur un signet.

Mots clés : aide au choix, mise en avant, lectures partagées

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