Des bibliothécaires disent :
L’élu en charge de la culture vient assister à la bibliothèque à la réunion de présentation du voyage-lecture aux enseignants du canton. C’est la première fois qu’on le voit depuis son élection, il y a deux ans et demi.
L’élue ne vient jamais. Elle dit que tout ce qu’on fait est bien. On a l’impression que même si on n’en faisait pas beaucoup, ce serait bien aussi !
Les élus ne viennent que pour les inaugurations. Mais les invitons-nous à autre chose ?
Les élus ne connaissent de notre métier que la fonction de « caissière ».
Ils sont peu curieux ou frileux. Peut-être craignent-ils qu’on leur demande de l’argent…
A contrario : « Un élu investi et réactif, c’est très stimulant pour une équipe ! »
Des élus répondent :
Nous ne pouvons être présents partout. J’avoue être à l’écoute de ceux qui font valoir leur service et qui défendent leurs projets, beaucoup moins des autres.
La médiathèque ? J’ai cessé de m’y intéresser. C’est un service qui ronronne, se contente de peu et ne cherche pas à s’insérer dans la politique locale.
Focus
Action
Accueillir le nouvel élu :
- Faire connaître les arcanes du métier : les différentes tâches, les publics, les objectifs et les problématiques.
- Proposer une « mini-formation » avec participation à des activités : choix des acquisitions, comité de lecture, accueil de groupes, réunion d’équipe, portage, etc… Car comme le dit cet élu, « c’est en participant à un comité lecture autour d’un office (nouveautés fournies par le libraire), que j’ai compris la charge et l’enjeu des acquisitions ».
- Etablir les bases de la collaboration : ce que chacun attend de l’autre, comment travailler ensemble ?
Collaborer dans la durée :
- Faire régulièrement le point sur les activités : les réussites, les contraintes, les difficultés, les déceptions.
- Annoncer les évènements très en amont, y inviter les élus.
- Inviter les élus à des activités internes.
- Défendre ses projets tout en étant ouvert à d’autres idées.
- Faire valoir les compétences et le travail des employés.
Mots clés : invisibilité des élus, collaboration